OJapon
par 31 Octobre 2015
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Les Rasetsu : Véhiculé par le bouddhisme, le Rasetsu est d’abord passé par la Chine avant d’atteindre le Japon. C’est un démon maléfique, gardien des enfers, à l’origine. Il aime ensorceler et dévorer les humains, il est rapide et fort.

Au Japon, on ne lui connait pas de représentation bien définie mais en Inde, on le représente le corps velu, avec une peau de couleur noire, bleue ou jaune, des cheveux rouges et des dents de bête. Il a les yeux bleus et ses pieds sont comme « montés à l’envers ».

Il lui arrive d’avoir trois têtes, deux bouches et parfois même des cornes dans les mains. Il semblerait que le «Oni » japonais tel qu’on le connait à l’heure actuelle soit directement inspiré par l’aspect de Rasetsu. Les femelles Rasetsu se nomment Rasetsunyo.

Les Gaki ou démons affamés : Surnommés également Heirei ou Heireita, les Gaki sont les créatures parmi les morts qu’il faut plaindre et redouter. En effet, ce sont des esprits condamnés à mourir de faim pour l’éternité. Dans la philosophie bouddhique, l’homme se voit offrir plusieurs possibilités de monde dans lequel il peut se réincarner.

La voie des enfers est le premier monde, on le nomme Jigokudo. Vient ensuite Gakido, le second monde, qui est la voie des démons affamés. La voie des bêtes sauvages est Chikushodo, c’est le troisième monde. Le quatrième monde est l’Ashurado, la voie des démons belliqueux.

Le cinquième est Ningendo, la voie des hommes et Tenjokai est le sixième, le monde céleste. Le karma détermine la voie que prendra l’humain en fonction de sa vie terrestre.

Les hommes qui chutent dans le second monde, le Gakido devient des Gaki et doivent se préparer en fonction du jugement de leurs actions passées à endurer de grandes souffrances. Bien souvent, ce sont des personnes qui ont fait preuve, au cour de leur vie, d’une grande avidité aussi bien en ce qui concerne la nourriture qu’au niveau des richesses.

Il existe plusieurs catégories de Gaki. Ceux qui ont tué pour voler le bien d’autrui deviennent des Kakushin-gaki ou Gaki au corps ébouillanté. Ils sont condamnés à bouillir dans de grandes marmites.

La seconde catégorie est celle qui regroupe ces hommes qui ont profité égoïstement de la vie et de la bonne chère sans jamais en faire profiter leur propre famille. Ceux-là deviennent des Jikito-gaki (les Gaki qui mangent du vomi). Les Jikke-gaki, les Gaki qui mangent de l’air, est le sort réservé à ces personnes qui ont mangé sans jamais partager avec les autres.

Leur punition est telle qu’ils ne peuvent que sentir le parfum des offrandes pendant les fêtes sans jamais y goûter. Les vendeurs de saké frelaté deviennent des Gaki buveurs d’eau, les Jikisui-gaki.

Leur monde est un désert brûlant et ils sont constamment morts de soif et ce malgré le fait qu’ils soient proches d’une rivière car ils ne peuvent boire que les gouttes d’eaux coulant des pieds des personnes qui traversent le point d’eau.

On dénombre pas moins de 36 sortes de Gaki, parmi lesquels le Shiben-gaki qui se nourrit de déjections ; le Jikikatan-gaki qui se sustente de la fumée de charbon ou encore le Jikiman-gaki qui se délecte des cheveux, pour ne citer qu’eux !

Il arrive parfois qu’un Gaki arrive à pénétrer dans notre monde. Il demande alors qu’on lui donne à manger et à boire…. Le terme Gaki est passé de nos jours dans le langage familier et désigne maintenant un enfant, dans le sens de gamin ou gosse.

Marino pour ojapon.com

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