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Sous l’appellation « Sabres japonais », on retrouve toutes les armes blanches fabriquées selon une technique japonaise bien précise. Elle comprend le Katana, le Tachi, le Wakizashi, le Tanto mais également des épées aux manches plus longs tels que la Naginata et la Nagamaki mais aussi le Yari qui est une pointe de lame.
A la base, le sabre est créé pour être utilisé à la guerre sous le Shôgunat puis fait partie intégrante de l’uniforme militaire pendant les années 1939-1945. D’ailleurs nombres de pièces ont disparu ou ont été détruites à la fin de la seconde guerre mondiale lors du désarmement du Japon par les Etats-Unis.
Mais il est très vite considéré comme une œuvre d’art de part sa conception particulière et par son superbe esthétisme. Au cours de son histoire, le sabre va traverser les ères et suivre un courant de forge qui se divisera alors en 5 grandes périodes : le sabre Jokoto, le sabre Koto, le sabre Shinto, le sabre Shiin-Shinto et le sabre Gendaito.
Chaque sabre a sa spécificité. Le Katana est très long et tranche vers le haut. Il est souvent couplé avec le Wakizashi qui lui est de petite taille et que l’on tient à 2 mains. Il se porte avec une tenue civile.
Le Tachi est courbé, long et tranche vers le bas. Il se porte généralement en armure.
Le Tanto est très court, c’est une lame droite et sans courbure.
La Naginata est une lame élancée montée sur un long manche. Sa lame est très courbée. On ne peut pas à proprement parler ici de sabre mais plutôt d’épée dans le cas de Naginata cependant la technique de fabrication reste identique à celle du sabre.
Le Yari est conçu également de la même manière que les lames des sabres, c'est-à-dire forgé !
La technique de fabrication des forgerons japonais est unique. La lame est forgée en une succession de couches d’acier puis refroidie dans l’eau entre chaque couche. Ce qui lui confère souplesse et coupant et lui offre un bel aspect esthétique.
Lorsque l’on observe un sabre, on constate souvent qu’il se compose de 3 parties bien distinctes : La lame, qui est caractérisée par sa forme, le grain et les couleurs de son acier et la trempe ; le fourreau (ou Saya) traditionnellement fabriqué en bois de magnolia blanc.
Il doit parfaitement correspondre à la forme de la lame et la protéger des chocs et de l’humidité ; et enfin la garde (ou Tsuba), sorte de plaque métallique située entre la lame et la poignée. Cette garde peut être de différentes formes ou d’épaisseurs.
Ses dimensions et motifs dépendent le plus souvent des souhaits exprimés par le client. A la base, la garde était plutôt un élément de sécurité pour éviter que la main ne glisse de la poignée et ne soit blessée sur la lame.
Mais très vite, la garde est devenue une façon de montrer son statut social et c’est ainsi que par la suite, des gardes beaucoup plus travaillées firent leur apparition. Au Japon, on se plait à croire que les objets ont un esprit, aussi il existe certaines coutumes liées au sabre et notamment celle qui consiste à saluer discrètement la lame lorsqu’on la sort de son fourreau.
Ou bien encore, une lame ne doit jamais être sortie entièrement lors de sa présentation. Pareillement, il est de bon ton de demander l’autorisation à son propriétaire avant de sortir entièrement une lame en veillant à garder une bonne distance entre le sabre et son hôte.
Une lame est très sensible à l’humidité, il est donc proscrit de toucher le métal avec ses doigts car l’acidité contenue dans la sueur pourrait endommager la lame.
Le Honjo Masamune, lame mythique, et aujourd’hui encore activement recherchée, a été façonnée par le très célèbre forgeron Masamune Okazaki ou Goro Nyudo Masamune.
Cette lame disparue après 1946 avec d’autres pièces magnifiques, ferait partie du trésor national du Japon et nombreux sont ceux qui aimeraient bien mettre la main sur ce fabuleux trésor légendaire…
Marino pour ojapon.com
Publier dans: Art Japonais
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art japonais, tradition japonaise
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