OJapon
par 12 Décembre 2015
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Bonhommes boueux que l’on retrouve dans les rizières, les Dorotabô ou esprits des rizières émergent de la boue des rizières en scandant des « rendez-moi ma rizière, rendez-moi ma rizière !» Ils sont complètement chauves et imberbes, leur peau est noire et ils ne possèdent qu’un œil flanqué au beau milieu de leur front.

Leurs mains ont la particularité de ne compter que 3 doigts car ils sont dépourvus de vertu. En effet, on associe souvent les 5 doigts de la main aux trois vices que sont la colère, la convoitise et le mauvais caractère et aux 2 vertus telles la sagesse et la compassion.

Les Dorotabô pourraient être des produits de la rancœur des hommes ! Le Tenome est le fantôme d’une personne aveugle qui aurait été trompée (dans le sens de leurrer, abuser) puis assassinée. Sa rancœur est alors si forte que cette personne devient alors un fantôme vengeur qui se met en quête de son meurtrier pour le confondre.

L’Hitodama est représentée par une lumière bleutée de forme arrondie avec une longue traine. C’est en faite l’âme qui quitte le corps lorsqu’une personne décède. Elle s’échapperait du défunt par les oreilles et virvolerait à 1 mètre du sol près de la dépouille !

Cependant, elle ne quitte pas systématiquement le corps des personnes décédées. Cette âme sortante peut si elle y est contrainte retourner dans son corps pour ressusciter. Les Ubume sont des femmes mortes en couches.

On les rencontre le plus souvent près des ponts ou des croisements. Dans certaines régions, on les croise sur les plages ou au bord des rivières. L’Ubume est généralement en train de pleurer et si on s’inquiète de son sort, elle demande à la personne de porter son bébé.

En le prenant dans les bras, on réalise alors que c’est une pierre ! Les Funayûrei ou fantômes embarqués sont des personnes ayant fait naufrage et n’ayant pas pu rejoindre le Paradis de la Terre Pure. Ils apparaissent les jours de pluie ou pendant la pleine ou nouvelle lune, généralement la nuit !

Lorsqu’on les rencontre, il est déjà trop tard car ils se déplacent très vite et prennent les bateaux en chasse ensuite ils montent à l’abordage en réclamant louches et écopes !!! Une fois muni de ces instruments, ils entreprennent de remplir le bateau d’eau afin de le faire couler.

Pour les contrer, il suffit de leur remettre des ustensiles sans fond afin qu’ils se découragent en constatant que le bateau ne coule pas et qu’ils abandonnent en laissant les matelots sains et saufs. C’est pour cette raison que les bateaux doivent avoir à leur bord une ou deux louches sans fond.

On reconnait les Funayûrei car ils sont revêtus d’un kimono funéraire et leur front est ceint d’un bandeau de papier ou de tissus blanc en forme de triangle, l’Hitai-eboshi. Le blanc étant la couleur funèbre que portent les gens en deuil chez les bouddhistes, on représente souvent les morts coiffés d’un Hitai-eboshi blanc.

Marino pour ojapon.com

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