OJapon
par 30 Janvier 2016
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Taiko signifie tambour en japonais mais ce mot trouve son origine dans la langue chinoise avec le terme Taigu que l’on peut traduire par « tambour le plus grand ». Cependant, les japonais préfèrent utiliser le terme wadaiko ou tambour japonais qui est associé à l’histoire du Japon depuis la nuit des temps.

L’existence du Taiko remonte au VIème siècle où l’on trouve déjà des traces de cet instrument dans les kofun qui sont des tombes sous tumulus ornées de personnages d’apparence humaine en terre glaise représentés avec un tambour à la main.

De nombreux instruments de musique sont apportés au Japon au cours d’échanges avec les autres pays de la zone asiatique. Des musiciens, entre le Vème et le VIIème siècle, originaires de Corée viennent alors au Japon pour pratiquer leur art musical.

Lors de la cérémonie d’ouverture des yeux de la statue du Bouddha présente au temple Todaiji dans la région de Nara en 752, un spectaculaire concert de célébration à lieu réunissant de nombreux musiciens provenant de plusieurs pays d’Asie.

Le Taiko s’amplifie et s’enrichit également au Moyen-âge grâce au No et entre 1603 et 1868 avec l’art du Kabuki qu’il accompagne lors de représentations. L’art se développera par la suite par le biais du Bouddhiste car il accompagnera de nombreuses cérémonies ainsi que des manifestations populaires.

La fin du XXème siècle voit le Wadaiko reprend du galon, il revient à la mode dans les festivals traditionnels qui sont très nombreux au Japon. Beaucoup de groupes se forment, certains se produisant même à l’étranger. Depuis, la pratique du Taiko s’est répandu à travers le monde entier.

On trouve aujourd’hui des troupes aux Etats-Unis, en Thaïlande, en Europe et depuis 2012, en France proposant cours et formations à cet art qui exige beaucoup de travail tant corporel que mental à l’instar des arts martiaux.

L’effet recherché est le « bon son » et y arriver demande un bon ancrage et une très bonne stabilité au niveau du bassin afin d’acquérir une grande souplesse et une joie profonde procurée par la pratique du Taiko.

L’art du Taiko est par bien des aspects proche de la méditation car cela requiert de la concentration ou encore proche d’un art martial car il faut fournir un travail minutieux. Pour finir, comme la musique ou la danse, le Taiko exige créativité, agilité et rythme.

Le groupe de Taiko le plus célèbre de l’archipel est originaire de l’île de Sado et se nomme Kodo dont le nom en japonais signifie « Battement de cœur » et « Enfant du tambour ».

Marino pour ojapon.com

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