OJapon
par 12 Janvier 2018
1,330 vues

Lorsque l’on utilise un véhicule sur une route publique au japon, que se soit une voiture, une moto pu bien un cyclomoteur, un permis de conduire (Unten Menkyo) est requis. Ce sont les commissions gouvernementales de sécurité publique des préfectures qui octroient le fameux sésame.

La National Police Agency en supervise la délivrance à l’échelle nationale. Les permis se classent en 3 catégories :

- le permis provisoire qui est délivré comme son nom l’indique de façon provisoire (6 mois) a un apprenti chauffeur en formation pour le permis de classe 1. Le conducteur doit identifier son statut en apposant sur son véhicule un sticker noir et blanc (l’équivalent du sticker Conduite Accompagnée en France). Il doit également être accompagné d’un conducteur titulaire du permis classe 1 qui aura pour mission de le superviser dans sa conduite
- le permis de classe 1 permet l’utilisation d’un véhicule ordinaire particulier
- le permis de classe 2 lui est nécessaire pour la conduite de véhicule de transport de passagers comme les bus et les taxis. Certaines conditions sont requise pour ce permis de classe 2 comme notamment avoir 21 ans et plus et être possesseur et avoir roulé avec d’un permis de classe 1 depuis 3 ans minimum !

Les véhicules soumis à l’obligation d’un permis de conduire sont les véhicules lourds (11 tonnes ou plus, bus de 30 personnes au moins,…), les véhicules moyens (5 tonnes ou plus, bus de 11 personnes au moins,…), le véhicules ordinaires, les véhicules spéciaux lourds (grue, tracteur,…), les petits véhicules spéciaux, les motos lourdes (moto et cylindrée > à 400 cm3), les motocyclettes et les vélomoteurs (de – de 50 cm3 à > à 50 cm3).

Pour passer son permis au Japon, il faut avoir 18 ans et un peu d’argent de côté (environ 3000 euros) ! Le passage du permis de conduire se compose de 4 examens ; 2 codes et 2 conduites. Il existe 2 types d’auto-école dans le pays. La première est l’auto-école agréée. Certes beaucoup plus chère, elle offre cependant l’opportunité de passer 3 des 4 examens requis au sein même de son enceinte. La seconde est l’auto-école non agréée.

Dans ce cas, les 4 examens se font directement au centre d’examen de conduite public qui est géré par la police nationale ! Entrons dans le vif du sujet : la première partie de cet examen qui aboutira au « Learning Permit ». Elle se déroule sur circuit afin d’apprendre les rudiments de bases des techniques de conduite ! Le Learning Permit permettra ensuite de pouvoir conduire sur route tout en étant accompagné soit d’un moniteur soit d’un titulaire du permis de classe 1.

Le premier examen du code se compose qu’un QCM de 50 questions avec un score obligatoire d’au moins 45 bonnes réponses ! Le code en poche, il faut alors passer l’examen de conduite pour obtenir le « Learning Permit ». Celui-ci a une validité de 6 mois. Le candidat doit donc passer l’examen final au cours de ces 6 mois au risque de se voir obliger de repasser code et Learning Permit une nouvelle fois !!!

Partie n° 2 : on aborde la conduite sur route et on se prépare pour le 2ème code qui se révèle plus complexe avec un questionnaire de 95 questions. 90 % de bonnes réponses devront être obtenues pour la validation de ce 2ème examen du code. Le 2ème code en poche, on se dirige vers la prochaine étape qui est l’examen de conduite à « proprement parler » sur route. L’épreuve se déroule sur un trajet d’environ 4-5 kilomètres.

Côté positif du permis japonais : pas d’épreuve de conduite sur autoroute !!! Pour les candidats ayant opté pour l’auto-école agréée, cette épreuve de conduite se passe avec l’école, par contre le code final se déroulera obligatoirement au centre d’examen de la police. Pour les autres, codes et conduites se feront sous l’autorité de la police. Attention ! Si durant cette épreuve, un accident devait arriver, adieu Learning Permit !!!

Le candidat devra tout recommencer depuis le début ! Pour valider le permis final, 2 autres stages obligatoires doivent être réalisés. Le premier pour apprendre les gestes de premiers secours, le second concerne l’apprentissage de la conduite sur autoroute (éh oui, on y échappe quand même pas à l’autoroute...) et sur routes dites à risques (sortie d’école, rues très piétonnières,…).

Nous y voilà ! Permis de conduire en poche, celui-ci est valable 1 an. Passer ce délai, il devra être renouveler. Pour conduire, le jeune chauffeur doit parer son véhicule à l’avant et à l’arrière d’un autocollant signalant son statut de conducteur novice (jaune et vert*). Le permis de conduire se renouvelle ainsi plusieurs fois dans la vie d’un conducteur. A partir de 70 ans, il est nécessaire de repasser un examen de conduite afin de vérifier la capacité de conduite des seniors.

Là aussi, un autocollant orange et jaune* signal le statut de chauffeur « âgé ». Le Japon est très à cheval sur les règles en matière de sécurité routière ; tolérance zéro pour l’alcool et les excès de vitesse ainsi que pour le non respect des signalisations au sol.

Il faut compter entre 35 et 40 h de cours de conduite avant qu’un élève puisse prétendre à passer l’examen de conduite. Autant dire que la patience doit être de mise ! Mais comme dit l’adage : « Tout vient à point à qui sait attendre ».

Marino pour ojapon.com

*Un nouvel autocollant regroupe les 2 catégories de chauffeurs et se signale par une sorte de rosace à 4 pétales de couleur jaune, orange, vert clair et vert foncé.

Publier dans: Société japonaise
1 personne aime cela.