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Sujet d’actualité brûlant que celui du harcèlement sexuel et qui n’est pas en reste au Japon et notamment dans les transports en commun des grandes villes de l’archipel.
En cette journée internationale des droits de la femme, l’article de cette semaine a pour thème les Tchikans. Le but n’est pas de les mettre en lumière, mais de faire le focus sur ce phénomène révoltant et que l’on a aujourd’hui encore tendance à taire ! Qu’est-ce donc qu’un Tchikan ?
Un Tchikan est un prédateur ! Un monsieur tout le monde bien endimanché dans son super costume de salaryman avec sa petite cravate et ses souliers vernis et qui sévit dans les métros et les trains des grandes capitales japonaises !
Son objectif : se délecter chaque jour de la torture psychologique qu’il fait endurer à ses jeunes victimes à peine pubères en leur imposant des attouchements et des frottements immondes, à la faveur de la promiscuité, induite par la forte affluence de personnes pendant les heures de pointe dans les transports en commun. Leurs cibles de prédilections sont les collégiennes et les lycéennes, innocentes et pures, toujours objets des fantasmes masculins, dans leurs jolis petits uniformes !
Difficile à cet âge de se défendre ; bien souvent les jeunes filles choisissent de taire l’agression ou sont contraintes de la faire sous la pression familiale. Car aujourd’hui encore, se faire agresser au Japon est synonyme de déshonneur ! Et trop souvent encore, c’est la victime et non l’agresseur qui est pointée du doigt.
L’attitude du harceleur n’est jamais remise en question ! D’ailleurs, le Tchikan est bien souvent un bon père de famille, un mari bien sous tout rapport, un collègue agréable ! Mais dès qu’il pénètre dans un wagon, le voici qui se transforme en un chasseur sans scrupules qui n’hésite pas à salir des fillettes ayant le même âge que ses propres enfants !
Bien que les sociétés ferroviaires aient mis en place des solutions pour pallier aux problèmes (wagons réservés aux femmes durant les heures de pointe, campagne publicitaire pour lutter contre le harcèlement sexuel et les violences faites aux femmes), le problème reste un véritable fait de société.
Aussi, il est temps de redonner aux femmes leur place au sein d’un pays encore très machiste et de mettre en place tous les moyens nécessaires pour faire entendre leur voix ! A lire, le livre « Tchikan » de K. SASAKI et E. ARNAUD traitant du sujet.
Marino pour ojapon.com
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