OJapon
par 31 Mars 2018
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Les japonais sont de grands amateurs des Hanabi Taikai, ces spectaculaires feux d’artifices qui ont lieu un peu partout dans l’archipel à la fin du mois de juillet. Des concours de la discipline sont même organisés, notamment durant le grand festival de feux d’artifices de Sumidagawa (Sumidagawa Hanabi Taikai). Il se déroule le long de la rivière Sumida (Sumidagawa), près du quartier d’Asakusa à Tokyo.

Des groupes issus de la pyrotechnie s’affrontent alors à coup de gerbes aux multiples couleurs ; le but étant d’en mettre plein les yeux à une foule de spectateurs enthousiastes. Il n’y a pas de limites aux formes et aux nuances déployées pour séduire le public !

Cette tradition du Hanabi Taikai remonte à l’ère Edo. Pendant cette période relativement sombre, le peuple connait la famine et la maladie. La situation économique du pays n’est pas réjouissante.

En 1732, les gouvernants décident de faire d’une pierre deux coups ! A l’occasion de la fête des morts, des feux d’artifices seront lancés avec pour objectif de rendre hommage aux défunts mais également de distraire une population dont le moral est au plus bas. Pari réussi !

Très vite, ce festival nommé Ryogoku Kawabiraki s’institutionnalise et devient à compter de 1810, une coutume bien assurée ! Deux confréries de fabricants de feux d’artifices vont alors se faire concurrence ! La foule scande le nom de son artificier favori ajoutant ainsi à l’ardeur de l’artiste ; Tamaya d’un côté et Kagiya de l’autre ! La compétition est ainsi lancée !!!

Malheureusement, le groupe Tamaya connait une déconvenue lorsqu’un incendie se déclare en ville suite à une prestation en 1843. Le groupe perd alors de sa suprématie. Suite à ce drame, le festival fut déplacé extra muros pour éviter de nouveaux accidents !

La tradition a perduré d’année en année et ce même après la restauration de l’ère Meiji enduré par le pays en 1868 (chute du Shogunat et recouvrement des pouvoirs de l’Empereur).

Une période en dent de scie commence alors pour le Hanabi Taikai. Durant les années 1920, les feux d’artifices sont beaucoup moins prisés et la seconde guerre mondiale sonnera le glas de la discipline. Ce n’est qu’en 1978 que la tradition renait.

Elle continue aujourd’hui encore à fasciner et émerveiller les petits et les grands à travers tout le Japon où des feux sont tirés simultanément dans de nombreuses villes !

Marino pour ojapon.com

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