OJapon
par 27 Mai 2018
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Shichi-go-san, respectivement sept-cinq-trois, célèbre les enfants du même âge. En effet, ce rite de passage met à l’honneur les enfants de moins de 7 ans (7 ans inclus) et a lieu au mois de novembre.

Cette tradition remonte à l’ère Heian. A cette époque, les conditions de vie sont difficiles et la mortalité infantile très élevée. Il n’est pas rare que les jeunes enfants ne survivent pas au-delà de leurs 7 premières années. Démarrée au sein de la classe des Shoguns puis chez les nobles, la célébration s’est finalement popularisée au fil des temps. Avant ses 7 ans, l’enfant n’était pas reconnu comme une personne à part entière. Il appartenait au monde des divinités.

D’ailleurs, en cas de décès le corps ne pouvait pas reposer dans le tombeau familial car il n’était pas assimilé à la communauté des hommes. La 7ème année de l’enfant marque le début de son appartenance à la société des humains. Le Shichi-go-san a lieu normalement le 15 du mois de novembre.

Cependant, le jour n’étant pas considéré comme férié, bien souvent les parents attendent le week end le plus proche de cette date pour le célébrer. Concrètement, cette fête marquait 3 étapes importantes dans la vie des bambins !

A 3 ans, les petits garçons avaient le droit de laisser pousser leurs cheveux, puis à 5 ans ils pouvaient revêtir pour la première fois un hakama (sorte de longue jupe culotte à plis) surmonté d’un haori (veste longue). Les fillettes de 3 ans se paraient pour la première fois d’habits traditionnels comme le hifu (veste matelassée) et le kimono. Leurs cheveux étaient relevés en chignon et ornés de magnifiques peignes fleuris.

A 7 ans, elles étaient autorisées à porter un obi (large ceinture traditionnelle) en place et lieu du heko obi (petite ceinture pour enfant en cordelette) afin de maintenir leur kimono. Ces chiffres de 3, 5 et 7 sont assimilés à des éléments porte-bonheur. La tradition que l’on connait actuellement remonte à l’ère Meiji.

Bien que les parents ne laissent plus pousser les cheveux des garçonnets, il est toujours de coutumes d’habiller les garçons de 3 ou 5 ans et les filles de 3 ou 7 ans avec des vêtements traditionnels avant de se rendre au temple. On y prie et on demande la bonne santé et la protection pour ces petits chérubins !

Après le passage au sanctuaire, direction le studio photo où l’événement est immortalisé par une série de photos en costume. D’ailleurs, certains studios ne se contentent pas de photographier mais offre aussi un forfait complet comprenant bien sur les photos mais également la location des costumes pour toute la famille et la confection d’albums souvenirs qui seront offerts aux grands-parents !

Cerise sur le gâteau pour les enfants, la distribution des fameux chitose-ame (bonbons de mille ans).

Ils se présentent sous la forme de bâtonnets rose et blanc de 15 cm environ. Ils sont un symbole de longévité et sont offerts pour garantie une bonne santé. Ces bonbons se présentent en paquets de 3 à 5 pièces sur lesquels sont représentés une grue et une tortue connue pour leur symbolique de longévité ainsi que certains arbres porte-bonheurs tels le pin, le prunier et le bambou.

Bien que la coutume ait quelque peu évolué avec le temps, la tradition perdure encore sur l’ensemble de l’archipel.

Au final, le but de la célébration reste le même pour tous les parents : voir leurs enfants grandir en bonne santé et s’épanouir l

Marino pour ojapon.com

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