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Cette semaine, parlons chaussures ! Geta, Zori et autres sandales ont fait partie du quotidien des japonais depuis la nuit des temps même si bien souvent, le peuple était nu pied ou chaussé de Waraji (sandales en paille tressée).
Les premières chaussures (Kutsu) étaient une copie de celles que l’on pouvait trouver en Chine. C’étaient des chaussures somme toute très basiques, composées en papier mâché avec une semelle en tissus. Ces chaussures étaient dénommées asa-gutsu. Les nobles, les militaires et les gardes portaient le plus souvent des bottes, les Koma-gatsu.
Si à l’extérieur on utilisait des sandales, à l’intérieur les chaussures en tissus étaient de rigueur. Ces petits chaussons (Kinkai) étaient parfois recouverts de broderies. Durant l’époque Yayoi, les Ashida, qui devinrent par la suite les Geta (sous l’ère Edo), apparaissent ! Elles se portent avec des Tabi, sortes de chaussettes hautes, généralisées sous l’ère Kamakura. Les Zori sont les plus vieilles chaussures du Japon.
Ces sandales confectionnées avec de la paille de riz tressée étaient munies d’une grosse lanière appelée Kanao, qui permettait de séparer le gros orteil du reste des doigts de pieds. La plante du pied reposait alors sur une semelle plate. La conception des Geta est un peu plus élaborée. C’est une planche épaisse de bois de paulownia, le Dai, qui fait ici office de semelle. Comme la Zori, c’est une lanière glissée entre les orteils qui maintient le pied !
La hauteur de la plateforme dépend de l’utilisation de la Geta et du nombre de Ha, dents permettant de rehausser la sandale (utilisation féminine, masculine, pour l’extérieur ou pour affronter la pluie, …). Au Japon, le talon du pied doit dépasser de la Geta ! Bien évidement, à notre époque les japonais portent les mêmes chaussures que tous les individus à travers le monde. Il est cependant encore possible au Japon, d’apercevoir des personnes chaussées de Geta et de Zori !
Mais ce qui est plus extraordinaire, c’est d’avoir la chance de contempler les apprenties Geisha, les Maiko, juchées sur leurs Okobo, sandales à plateformes taillées dans une pièce de bois de saule unique et dont le pied est maintenu par une lanière colorée en soie (rouge pour les novices, jaune pour la Geisha confirmée). Se déplacer avec un Okobo relève réellement de l’exploit, tant la chaussure est particulière haute.
La raison est purement pratique, en effet les kimonos que les Geisha portent sont si couteux que le fait d’être perchées sur leur Okobo évite aux demoiselles de salir le bas de leurs luxueux habits ! Les festivals sont l’occasion pour les japonais de renouer avec le traditionnel et de porter Kimonos, Yukata et Geta pour le plus grand plaisir de tous !
Il faut dire que les Geta sont particulièrement pratiques car faciles à mettre et à ôter, pour entrer dans les lieux traditionnels ainsi que dans les habitations.
Marino pour ojapon.com
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tradition japonaise, société japonaise, geisha
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