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Cette semaine, parlons un peu jardinage ! Les japonais sont très avancés en matière de recyclage et de propreté et notamment en ce qui concerne le tri des déchets. Le Bokashi est une méthode de compostage très astucieuse qui permet de recycler les résidus alimentaires par un procédé de fermentation et ainsi de les transformer en terreau.
Le système fait d’une pierre deux coups puisqu’en plus de nourrir les sols, il permet de réduire de façon considérable la quantité de déchets envoyés en décharge pour traitement.
Mais qu’est ce que le Bokashi concrètement ?
Le Bokashi dont la traduction est « matière organique fermentée » est un processus très ancien et serait d’origine coréenne. Cependant, la version moderne dont il est question ici a été conçue au Japon. C’est à Teruo Higa, Professeur à Okinawa, au sein de l’Université de Rukus que l’on doit la découverte de bactéries capables d’enrichir et de nourrir le sol. Cet ensemble de bactéries a été nommé EM-1. Techniquement, le Bokashi est un moyen de macération faisant appel à ces bactéries.
Ce mélange de levures, bactéries photosynthétiques et lactiques porte le nom de « Son de Bokashi ». Pour résumer, les déchets sont placés dans un seau spécial, on les saupoudre de « Son de Bokashi » et les bactéries n’ont plus qu’à faire leur travail de macération !
L’avantage du Bokashi est qu’il peut recevoir tout type de déchets organiques et alimentaires qu’ils soient crus ou cuits. Les résidus sont entassés sur une sorte de tamis qui retient les solides, alors que le liquide inodore qui se dégage de la macération est recueilli dans un bac muni d’un robinet. C’est le « thé de Bokashi » qui va servir également d’engrais ou de déboucheur de canalisations (hé oui ! rien n’est perdu !).
L’avantage du Bokashi par rapport à un compost classique est que la fermentation se fait en une quinzaine de jours. Suite à cela, les déchets sont prêts à être employés. Ce riche pré-compost va pouvoir être enterré dans le sol où il va finir son processus de décomposition et enrichir les plantations à venir !
Et comme l’a si bien dis Antoine Lavoisier : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ! ».
Marino pour ojapon.com
Source : livres spécialisés sur le sujet.
Publier dans: Nature japonaise
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