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Très populaires à la cour impériale et notamment auprès des nobles et des samouraïs de hauts rangs, les Shirabyôshi sont des danseuses traditionnelles du douzième siècle. Appelées à tort « courtisanes », elles ne sont cependant pas des femmes de petites vertus mais bien de véritables artistes.
On voit les Shirabyôshi apparaitre à la fin de l’ère Heian, période de changement culturel où l’art se féminise. La fonction connait un réel engouement auprès des femmes et nombreuses sont celles à se tourner vers cette profession. Les Shirabyôshi étaient cultivées et lettrées.
Elles excellaient dans la poésie chantée (Imayo), dans la musique avec tambour (tsuzumi) et flûte (fue), dans le chant inspiré des prières bouddhistes mais surtout dans la dance qu’elles vouaient aux dieux. La tenue est masculine (elle se compose d’un chapeau tate-ebashi, d’un pantalon hakama rouge, d’une sur-robe suikan blanche et une rouge, d’une épée tachi et d’un éventail kawahori) et fortement d’influence Shintoiste ; le maquillage blanc couvre l’ensemble du visage et du cou, les cheveux sont noués en queue de cheval ou tirés en arrière et le geste d’exécution de la danse est lent. Il n’en faudra pas plus pour affirmer que les Shirabyôshi ont fortement inspiré le théâtre Nô !
Les Shirabyôshi ont été les héroïnes tragiques de bon nombre de légendes du folklore traditionnel à l’instar de Shizuka qui connu des amours contrariés avec Yoshitsune, frère du Shogun Minamoto no Yoritomo et qui finira nonne ou encore de Giô et Hotoke qui éprouverons peine et culpabilité à cause d’un homme et finiront elles aussi nonnes. Le destin de ces femmes semble être voué à la vie monastique et à la déception amoureuse !
Néanmoins, ces femmes d’antan ont su laisser une trace indélébile dans l’histoire japonaise puisqu’aujourd’hui encore leurs épopées sont toujours chantées par les geisha.
Marino pour ojapon.com
Sources : internet
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