OJapon
par 17 Juillet 2020
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Le Shou Sugi Ban ou Yakisugi est une technique japonaise datant vraisemblablement du XVIIème siècle. Elle consiste à brûler une planche de bois afin de la protéger des intempéries, de la moisissure, des champignons, des bêtes notamment des insectes xylophages mais également du feu cela afin d’accroitre sa durabilité.


Bien sur, ici il ne s’agit pas de brûler entièrement le bois mais de le faire de manière contrôler, tout en provocant une combustion sur plusieurs centimètres.


Cet artisanat japonais est issu de la philosophie bouddhiste du Wabi-sabi qui valorise les imperfections et les défauts laissés par le temps qui passe.


Bien que Sugi signifie Cèdre, c’est pourtant le Cryptomeria Japonica, plus couramment appelé Cyprès, qui est utilisé dans la technique du Yakisugi.

Le processus de conception est relativement archaïque mais efficace !


Il s’agit de lier ensemble trois planches par une corde. L’objectif est de former une cheminée. Celle-ci est ensuite poser sur un foyer afin d’enflammer l’intérieur du conduit, par la base. Le brûlage, a proprement parlé, du bois commence lorsque la fumée qui se dégage est de couleur noire, signe de combustion.


Il faut retourner la cheminée au cours du processus afin d’homogénéiser la flambée de l’ensemble des planches.


Dès que le temps imparti est écoulé, les planches sont détachées, débarrassées de leur impuretés en les frottant à la brosse puis alors qu’elles sont encore en train de brûler, elles sont immergées dans l’eau pour stopper la combustion.


Un temps de séchage est ensuite nécessaire après cette opération.


D’autres techniques existent. Il est possible de procéder au brûlage en créant un brasier et en y déposant les planches dessus deux par deux. Plus simple encore, la méthode du chalumeau qui consiste à brûler les planches pendant une vingtaine de minutes puis de les brosser, de les rincer et de les laisser sécher avant de les enduire d’une couche de finition, généralement de l’huile de lin.


On parle ici de méthode traditionnelle, la technique industrielle consiste elle à brûler les planches dans un four et est gérer de façon automatique. Par cette méthode, on perd cependant le charme de l’originalité et de l’authenticité de l’ouvrage.


Au delà de son aspect esthétique (la fibre de bois est visible et particulièrement mise en valeur avec cette technique) et économique, c’est aussi l’impact écologique du Yakisugi sur l’environnement qui en fait une technique intéressante. Un bois brûlé a une durée de vie supérieure à quatre-vingt années sans traitement chimique ou parasitaire.


Cerise sur le gâteau, le Yakisugi s’utilise aussi bien en bardage extérieur que pour la décoration intérieure. Il est très tendance en ornementation à travers le monde entier.


On retrouve le Yakisugi aussi bien sur les murs que lors de la confection de meuble très design (tabouret, table, …) avec un nuancier de couleur et de relief infini.


Marino pour Ojapon.com

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