OJapon
par 17 Juillet 2020
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Lorsqu’un objet est cassé, il convient de le restaurer. Au Japon, l’art de sublimer les objets brisés avec de l’or se nomme Kintsugi (jointure en or) ou encore Kintsukuroi (réparation en or).

Cette réparation se fait le plus souvent sur céramique ou porcelaine au moyen d’une laque saupoudrée de poudre d’or dénommée Maki-e.

Tout commence par l’envoi direction la Chine, d’un bol de thé chinois brisé ! Ce bol, c’est celui d’Ashikaga Yoshimasa, Shogun de son état.

Ahhh mais voilà, catastrophe ! Lorsque le précieux objet revient, certes il est réparé mais d’une si affreuse manière que les artisans japonais s’offusquent devant un travail si laid ! En effet, le bol a été affublé de grossières agrafes métalliques bien vilaines.

Ni une, ni deux, un artisan japonais se penche alors sur la question et cherche donc une façon plus élégante de rafistoler ce bol. L’ancêtre du recyclage est né, faire du nouveau avec de l’ancien en tenant compte du passé de l’objet, de son histoire et bien sûr des petits bobos de parcours.

Et puis, au lieu de cacher ses cicatrices, pourquoi ne pas les sublimer ? C’est la philosophie du Wabi Sabi ; voir la beauté dans la simplicité et l’imperfection !

Restaurer un objet brisé requiert la même technique que celle des laqueurs japonais qui usent également de laque saupoudrée à la poudre d’or. Chaque fissure est mise en valeur par couches successives de laque et de poudre de métal mêlées étroitement entre elles.

Si la technique de réparation utilisée est à base d’argent, on la nomme Gintsugi. Parfois, l’ajout de métal n’est pas nécessaire. On nomme alors cette manière de faire Urushi Tsugi, car on utilise une simple laque.

Cependant, une fois réparé, l’objet est essentiellement utilisé en tant que décoration car la résine dont les artisans se servent pour la restauration n’est pas alimentaire et ne doit pas être mise en présence avec les aliments ou directement avec la bouche.

Le Kintsugi est par ailleurs un véritable message d’espoir car au delà de l’art, il incarne la résilience ou comment les blessures de la vie peuvent être guéries avec la patience et le temps qui passe…

Marino pour ojapon.com
Sources : internet

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Hashtags: art japonais
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