Dezomeshiki, les pompiers japonais du Nouvel An

La ville de Tokyo a été la proie des flammes à de nombreuses reprises au cours de son histoire.

La première brigade de pompiers de la métropole, le Jobikeshi, a été créée après qu’un gigantesque incendie, le Meireki no Taika, eu lieu en 1657. Mission principale de cette brigade : protéger le château d’Edo.

Ces pompiers devaient souvent, pour enrailler ces incendies, démolir les maisons attenantes, empêchant ainsi la propagation des flammes ! C’est pour cette raison que de nombreux soldats du feu étaient également des ouvriers spécialisés dans les échafaudages et les charpentes.

Ces pompiers de l’époque Edo avaient comme outil de prédilection, l’échelle de bambou. Cet instrument est d’ailleurs au cœur même de cette parade. Chaque année, au début du mois de janvier, les pompiers de la ville de Tokyo lui rendent hommage.

Ils paradent dans les rues de la capitale afin de s’assurer une année calme et sereine, exempte d’incendies !

Tout commence par une prière devant le sanctuaire de Ueno Toshogu où les pompiers demandent protection et garantie d’une année tranquille et sans danger. S’en suit le défilé sur fond de musique traditionnelle : camions, ambulances, brigades canines se succèdent dans les rues et laissent finalement place à de véritables shows acrobatiques réalisés par des pompiers vêtus de la mythique tenue des pompiers de l’ère Edo.

Sur des échelles de bambou portées à bout de bras par leurs collègues, les pompiers rivalisent d’agilité, d’endurance et de force, qualités essentielles pour pouvoir lutter efficacement contre le feu et enchainent des figures aériennes et très techniques.

Les équipements (camions, uniformes, matériels divers, …) sont exposés aux yeux du public qui peut les essayer et les visiter. Des démonstrations sont aussi effectuées pour permettre aux visiteurs d’observer le travail de ces héros.

De nombreuses villes proposent des parades de pompiers mais celle de Tokyo est de loin la plus impressionnante et ce depuis plus de deux cents ans !

Marino pour ojapon.com
Sources : internet