OJapon
par 17 Juillet 2020
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C’est le Professeur et botaniste japonais Akira Miyawaki qui a donné le nom à cette méthode de reforestation « Senzai Shizen Shokysei » qui signifie « Végétation potentielle naturelle ».

Cet expert en biologie végétale a mis au point cette méthode permettant de recréer rapidement et avec succès des forêts.

Le principe est simple. Sélectionner des graines parmi les espèces endémiques du pays. Celles-ci sont alors misent en culture dans des pépinières jusqu’à germination. Lorsque les plants sont assez vigoureux (1 à 2 ans), ils sont transplantés dans des sols dégradés, déforestés ou sans humus mais qui ont été préalablement fertilisés naturellement avec de l’engrais organique (écorces, plantes séchées, …).

Chaque parcelle plantée reçoit entre 30 et 40 espèces d’essences mais toujours originaires du même environnement. Le but est d’occuper entièrement l’espace tant au sol (arbustes, …) qu’en hauteur (arbres de canopée).

De cette manière, les forêts plantées sont beaucoup plus épaisses et florissantes en biodiversité. Cela permet la mise en place, de façon pérenne, d’un écosystème permanent et résistant. L’enracinement des arbres est meilleur et offre ainsi une plus forte ténacité face aux catastrophes naturelles (inondations, incendies, tempêtes, vents violents, sécheresses, …).

On constate que ce type de forêts croît plus rapidement et qu’une synergie se développe entre les individus, facilitant leur développement. Pendant les trois premières années, seuls l’arrosage et le désherbage sera du fait de l’humain, lorsque le plant est encore relativement fragile. Très vite, la forêt commencera à devenir autonome et ne subira plus aucune intervention ni humaine, ni mécanique et encore moins chimique.

La méthode Miyawaki est très proche de ce qui se passe dans le milieu naturel ; trois arbres sont plantés au m2, favorisant ainsi des contacts entre eux. Cela leur permet de développer leur propre réseau racinaire. Lorsqu’il faut 150 à 500 ans à une forêt classique pour s’accroitre, la méthode du Professeur Miyawaki permettrait la reconstruction d’une forêt en 20 à 30 ans.

Bien sûr, la méthode a ses détracteurs qui jugement l’aspect visuel de ces forêts trop monotone (dû à une plantation homogène) et le cout de réalisation lors de la première phase de création, trop onéreux.

Cependant, le taux de réussite est extrêmement bon en comparaison d’un reboisement classique. Et, une fois bien en place, ce type de forêts ne nécessitera que peu d’entretien et d’attention de la part de l’homme !

Marino pour ojapon.com
Sources : Internet

Publier dans: Nature japonaise
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