OJapon
par 17 Juillet 2020
1,904 vues

Kusanagi-no-Tsurugi (l’épée de Kusanagi) aussi appellée Kusanagi (coupeuse d’herbe), Tsumugari-no-Tachi (sabre de la récolte des blés de la Capitale) ou encore Ame-no- Murakumo-no-Tsurugu pour la version la plus longue (épée du ciel aux nuages regroupés) est une épée légendaire japonaise aussi célèbre que ces consœurs française et anglaise (Durandal et Excalibur).

Elle fait partie d’un trio de reliques sacrées, avec un miroir et un pendentif Magatama (bijou en forme de virgule, généralement taillé dans du jade, de l’ambre ou de la pierre) qui légitimaient le trône impérial japonais depuis l’époque féodal jusqu’à fin 1945.

Il semblerait que cette épée a toujours été utilisée lors du sacre de l’Empereur japonais ; cependant la cérémonie se déroulant le plus souvent quasiment à huit clos (seuls quelques prêtres pouvaient assister au sacre), personne ne peut réellement attester de l’existence de Kusanagi.

La légende veut que cette épée serait issue du corps du Yamata no Orochi, un chimérique serpent à huit têtes. Kusanagi-no-Tsurugi est un mystère car aucun être ne connait réellement sa composition. Elle serait datée de l’âge de bronze toutefois, les théories les plus folles courent quant à sa teneur.

L’épée aurait été forgée dans du fer météorique fondu dans un Tatara (bas fourneau traditionnel) conçu pour produire de l’acier. D’aucuns s’accordaient pour dire que l’épée aurait également pu être confectionnée à partir de sable de fer (Satetsu) provenant de la région d’Izumo (Préfecture de Shimane). D’autres théories encore affirment qu’elle aurait été forgée dans un alliage légendaire, le Hihiirogane.

Elle se présenterait sous la forme d’une épée à double tranchant, droite mais relativement courte. Mais là encore tout n’est que spéculation car on la décrit aussi tantôt longue, tantôt incurvée ou à lame unique… Son origine et sa localisation restent obscures. Elle permettait de relier les déités aux Empereurs, les érigeant ainsi au statut d’être divin. L’épée pourrait se trouver à Tokyo, au cœur du palais impérial mais rien n’est moins sûr.

Des fictions se sont emparées du phénomène, faisant ressembler la relique tantôt à un katana (Naruto), à une épée noire à la garde dorée (Campione) ou tout simplement à un collier (Kamigami Noasobi).

Le mystère reste entier sur cette épée et c’est ainsi que les légendes mythologiques perdurent ! Laissons notre imaginaire faire le reste…

Marino pour ojapon.com
Sources : internet

2 personnes aiment cela.