par 25 Septembre 2020
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Le Chindogu ou comment inventer des objets dont personne ne se sert mais, oh combien utile !

Qui n’a jamais rêvé de pouvoir protéger ses chaussures préférées par temps de pluie ? Ou encore, de viser juste en mettant ses gouttes de collyre spécial conjonctivite ?

Certains l’ont pensé, d’autres ont créé l’objet de tous leurs fantasmes ! Un parapluie à chaussures, une paire de lunette entonnoir pour les yeux, voici les chindogu !

Le mot Chindogu se compose de Chin pour « étrange, insolite » et Dogu qui signifie « objet ».

Ces objets créés sont utiles car ils répondent à un réel problème de la vie quotidienne, cependant en l’état, ils sont inutilisables car contraignants voire ridicules.

On doit cet art farfelu à Kenji Kawakami, un Géo trouvetou japonais qui durant les années 80 à commencer à concevoir des chindogu. Sa démarche est non commerciale car il revendique haut et fort le droit de créer et d’innover sans le coté consumérisme ; fait qu’il dénonce, tout comme l’utilitarisme du pays. On notera que certaines de ces créations ont néanmoins fait l’objet d’un dépôt de brevet (qui dit brevet dit utilité, car les chindogu ne doivent pas être brevetés).

La philosophie même du chindogu est « inutilisable », « non duplicable », « anarchique » et « drôle ». Dans la conception d’un chindogu, il y a toujours une démarche de solutionner une difficulté quotidienne ; même si au final l’objet se contente d’être cocasse et pas du tout pratique. C’est réellement le côté burlesque de la création qui est recherchée plus que l’utilité !

En effet, l’objet doit pouvoir faire sourire sans toutefois être une caricature ni servir à la moquerie quelle qu’elle soit.

Le concept possède sa propre association, l’International Chindogu Society, avec pas moins de dix préceptes et 10 000 membres. Les préceptes sont les suivants :

Précepte 1 : Le chindogu ne doit pas avoir de véritable usage. Si vous l’utilisez, ce n’est pas un chindogu !

Précepte 2 : Mais il doit être une création physique afin de pouvoir se rendre compte de son inutilité.

Précepte 3 : L’anarchie est le maître mot dans la création d’un chindogu.

Précepte 4 : Le but d’un chindogu est sa recherche d’utilité dans le quotidien et son usage doit pouvoir être compris par tous.

Précepte 5 : Le chindogu, tu ne vendras pas ! on ne recherche pas le profit.

Précepte 6 : Le chindogu est un objet rigolo mais ce n’est pas son premier dessein qui reste la résolution d’un problème fréquent.

Précepte 7 : Le chindogu ne sert pas à promouvoir ni à faire de la propagande.

Précepte 8 : Le chindogu n’est pas un vecteur de vulgarité, d’atteinte à la personne ou à tout être vivant.

Précepte 9 : Pas de brevet pour le chindogu. Ce sont des cadeaux offerts au monde.

Précepte 10 : Le chindogu ne doit porter préjudice à rien ni personne

Parmi les chindogu les plus abracadabrants, on retrouve la fourchette avec moteur intégré pour enrouler les spaghettis (avouez, vous en rêviez tous !). Attention cependant à l’excédent de sauce, éclaboussures garanties ! Il y a aussi ce superbe ventilateur pour refroidir les nouilles, utile certes mais tellement encombrant ou encore les chaussons balayette, pas vraiment stylés !

Les chindogu sont des inventions tout droit sorties de l’imagination d’un concepteur parfois loufoque, parfois visionnaire. Et s’ils n’ont pas la vocation d’être pratiques, ils leur restent celle de nous faire rire. Et franchement, il vaut mieux faire rire que pleurer !

 

Marino pour ojapon.com

Sources : internet

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