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7 Février 2021
Une procession de phallus géants qui traverse les rues de Kawasaki (entre Tokyo et Yokohama en préfecture de Kanagawa) …
Non, non ! Vous ne rêvez pas ! Bienvenue au Kanamara Matsuri (Kana : métal ; Mara : pénis), le festival du pénis de fer.
Bien sur, on pourrait trouver cela obscène, voire vulgaire mais il n’en est rien ! Ce festival printanier (fêté le premier dimanche d’avril) célèbre la fertilité et la virilité. Jugé quelque peu dérangeant il fut interdit jusqu’en 1977, année pendant laquelle il reprit du service pour le plus grand bonheur de la population locale.
Le grand invité de la fête est sans conteste l’organe masculin dit le pénis ! Il est omniprésent et se décline sous toutes les formes possibles (décorations, sucreries, légumes sculptés, images, etc…). Prudes s'abstenir !
A l’origine, le sanctuaire de Kanayama-jinja (qui est le centre du festival) était connu des filles de joie qui y venaient la nuit pour prier le couple de kami Hiko et Hime, divinités protectrices de la sexualité et des forgerons, afin qu’elles les préservent des maladies sexuellement transmissibles.
On y venait aussi le jour pour solliciter des bénédictions divines favorisant l’harmonie dans le mariage, pour avoir un bébé ou un accouchement sans problème ou encore pour pérenniser l’avenir et la bonne fortune du clan familial.
Trois grands phallus sont conservés dans le temple du sanctuaire. Le plus ancien est un grand pénis de bois. Il se fait parader dans la ville dans un mikoshi de bois (temple portatif déplacé par porteurs), le Dai-mikoshi, surplombé d’un toit. Un mikoshi en forme de bateau, le Fune-mikoshi, habrite un pénis en fer noir alors qu’un méga pénis rose se promène sur un mikoshi Elisabeth, don d’un club de travestissement très connu du quartier d’Asakusa-bashi, le Elisabeth Haikan. C’est un simple palanquin sans toit qui se déplace grâce à des porteurs habillés en vêtements féminins.
Mais d’où vient donc cette fascination pour le membre masculin et pourquoi un tel festival au Japon ?
La petite histoire nous dit qu’un oni, amoureux et jaloux, s’était camouflé dans l’intimité de la belle qu’il convoitait ! Ce vilain aux dents bien aiguisées, certainement désireux d’y rester bien au chaud et peut enclin à partager, se mit à croquer successivement l’organe reproducteur de deux des prétendants de la demoiselle pendant la nuit de noce ! La jeune femme contrariée par l’opportun demanda l’aide d’un forgeron afin qu’il lui façonne un pénis de métal. Lorsque le démon voulu le mordre, il s’y cassa les dents et l’objet fut alors élevé au rang de relique sacrée !
En souvenir de ce malicieux artisan, le centre du sanctuaire est un atelier de forgeron avec tout le matériel nécessaire à la forge.
Ce festival est une belle initiative et surtout d’une grande utilité car il permet de collecter des fonds pour aider à la recherche et à la lutte contre un virus sournois qui fait encore et toujours beaucoup de ravage : celui du sida.
Connu à travers le monde entier, le kanamara matsuri accueille chaque année un nombre impressionnant de touristes désireux de participer à cet événement hors du commun !
Marino pour ojapon.com
Sources : internet
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festival japonais, culte japonais, folklore japonais
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